Le statut de Loueur en meublé non professionnel (LMNP) séduit de nombreux investisseurs grâce à ses attraits fiscaux. Cependant, bien que plus flexible que la location nue, la LMNP s’accompagne de certaines contraintes à bien comprendre et à approfondir avant de se lancer.
Rappel sur les avantages fiscaux de la LMNP
Avant d'explorer les contraintes, il est utile de rappeler brièvement que ce statut permet aux propriétaires de bénéficier d'un régime fiscal favorable en matière de revenus locatifs. En choisissant le régime réel, celui-ci profite de la déductibilité des charges et des amortissements, donnant lieu à une excellente optimisation fiscale. Quant au micro BIC, il permet de tirer profit d’un abattement forfaitaire de 50% sur les recettes locatives, en plus de la simplicité des démarches administratives. Le micro-BIC convient particulièrement aux petits bailleurs, et c’est d’ailleurs le régime qui s’applique d’office dans un investissement LMNP.
Les contraintes de la location meublée
La complexité administrative pour le régime réel d’imposition
Le régime réel, bien que potentiellement très avantageux, exige certaines formalités administratives complexes. Vigilance sur les lois en vigueur, en fonction du type de location (permanent, saisonnier, etc.). La non-conformité peut entraîner des sanctions pouvant amenuiser le rendement de l’investissement.
Idem en ce qui concerne la fiscalité, avec l’obligation d’une tenue régulière de la comptabilité. Rappelons en effet qu’en étant un loueur en meublé, l’investisseur revêt le statut de micro-entrepreneur, tandis qu’il perçoit des loyers catégorisés en tant que bénéfices industriels et commerciaux ou BIC. L’intervention d’un expert-comptable est donc requise. La tenue de la comptabilité, en revanche, est facultative sous le régime micro-BIC.
Le respect des obligations réglementaires en termes de mise en location
Contrairement à la location vide, ce type de location implique des exigences spécifiques en matière de mobilier et d'équipement. La loi impose un minimum de confort et d’équipement pour que le logement soit considéré comme "meublé". Le propriétaire doit donc veiller à ce que le bien réponde aux normes en vigueur, ce qui peut engendrer des coûts additionnels et nécessiter une attention continue.
Par ailleurs, si vous optez pour un meublé de tourisme, les lois évoluent et les nouvelles normes sont alignées à la loi PPL 1176.
La gestion des baux et la maîtrise des vacances locatives
Les baux sont d’une durée moins longue, comparés à ceux souscrits dans le cadre de la location nue. En effet, du fait qu’il s’agit d’une location meublée, les rotations ou turnovers des locataires sont plus fréquents. Cela peut se traduire par une vacance locative plus importante et des périodes sans loyers, nécessitant une gestion proactive pour maintenir un taux d'occupation optimal. La flexibilité des baux meublés, bien qu’attrayante, peut également engendrer une instabilité qui n’est pas toujours idéale pour les investisseurs cherchant une source de revenu régulière et stable.
Les charges et l’entretien (mobilier, équipements)
Les propriétaires doivent assumer la responsabilité de l'entretien du mobilier et des équipements. La vétusté des meubles ou des appareils peut entraîner des frais imprévus. De plus, le remplacement ou la réparation du mobilier est souvent à la charge du propriétaire, ce qui peut impacter les rendements de l'investissement si les coûts ne sont pas correctement anticipés.
Quelques conseils pour réussir sa location meublée
Veillez à sélectionner avec soin l'emplacement : ville, quartier, environnement immédiat, proximité des commodités. Cela en fonction de la typologie des locataires cibles. Par exemple, si vous souhaitez faire louer à des seniors, choisissez un emplacement paisible et où il fait bon vivre, proche des centres de santé. Si vous ciblez des étudiants comme locataires, optez pour un emplacement proche des universités, des centres de loisirs et de sport. Le but est de minimiser les vacances locatives.